mardi 2 novembre 2010

Adolescents et Famille - Les pathologies - Marcel RUFO - Pédopsychiatrie, Psychologie - 68mn - UTLS - 2005



Conférence : "Adolescents et famille" - Marcel RUFO - Pédopsychiatrie - 68mn - UTLS - 2005
Discipline : Psychologie - Durée : 67mn 50s - Date : 13/01/2005

Marcel RUFO : Pédopsychiatre et directeur de la maison des Adolescents
Docteur en médecine, neuropsychiatre et pédiatre. Professeur agrégé de psychiatrie de l'enfant. De 1995 à aujourd'hui Chef de service à l'hôpital Sainte Marguerite et à l'hôpital de la Timone à Marseille. Depuis octobre 2004 directeur médical de la maison des adolescents à l'hôpital Cochin à Paris. Membre de la société française de psychiatrie de l'enfant.

Spécialiste reconnu des adolescents et plus généralement des rapports famille/enfant, Marcel Rufo a abordé à travers ses travaux tout un ensemble de problèmes allant de la question du divorce et de garde des enfants, au problème de la sexualité chez les adolescents et du rôle de la famille. Avec la maison des adolescents il souhaite développer une nouvelle branche médicale, la médecine des adolescents.
Particularités

Il a écrit de nombreux articles dans les revues nationales et internationales et il est l'auteur de nombreux ouvrages.
- Si bébé pouvait parler, éditions Nathan, 1989
- Bébé à l'huile, bébé au beurre, éditions Erès, 1997
- Comprendre l'adolescent, éditions Hachette, 1999
- Œdipe toi-même, Edition A Carrière, 2000
- Frères et sœurs, une maladie d'amour, Editions Fayard, 2002

Minutage et Plan de la Conférence "Adolescents et famille" - Marcel RUFO :
- 01:33 - Présentation de Marcel Rufo
- 11:09 - Introduction de Marcel Rufo
- 09:57 - L'adolescent dans la famille
- 17:22 - Les pathologies
- 15:36 - Questions, partie 1
- 12:13 - Questions, partie 2

Notre époque est sans doute une extraordinaire fabrique d'adolescence. Elle commence de plus en plus tôt à manifester des signes précurseurs de leur entrée dans cette période de la vie : gel sur les cheveux dès le CM1, sortie le samedi soir dès le CM2, petite amie en 6ème ! Ils n'en finissent plus d'être adolescents puisqu'à leur trentième année, ils envisagent un autre DEA ou une ré-orientation professionnelle ou un voyage autour du monde.

Il est possible que nous ayons les adolescents que l'on mérite et que le jeunisme actuel des anciennes générations sont en compétition avec le goût de changement, de prise de place et de pouvoir que représente l'adolescence. Un autre aspect original des familles consiste dans les extraordinaires progrès des familles quant aux enfants. On veut les comprendre plutôt que les éduquer mais on croit aussi qu'on est parent un jour, parent toujours ; Du bébé à la maturité, des changements sont nécessaires dans les attitudes et dans la nécessité de savoir se séparer pour mieux s'autonomiser.

Source Canal-U TV - UTLS : "Adolescents et famille" - Marcel RUFO

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Le St-Sébastien de Mantegna, conservé au Louvre, chef d'oeuvre de la Renaissance italienne - Histoire des Arts - Style Renaissance - 13mn - CED - 2010


Le "St-Sébastien" de Mantegna, conservé au Louvre, chef d'oeuvre de la Renaissance italienne
Discipline : Histoire des Arts - Durée : 13mn - Producteur : CED - 2010
Andrea Mantegna (1431-1506) - le St-Sébastien - Le style renaissance

Une observation attentive permet de repérer quelques caractéristiques du style Renaissance. Le tableau est construit comme une fenêtre donnant sur une scène réelle, respectant les lois de la perspective et tirant parti de l'étude scientifique de la nature.

Mais la réussite du tableau ne se réduit pas à des caractéristiques techniques : sa construction particulière, la présence de détails "codés" permettent de dégager des éléments de signification d'ordre spirituel qui appartiennent spécifiquement à Mantegna et aux problématiques de son époque.

Plan de la Présentation "Le "St-Sébastien" de Mantegna" :

1. Description
1. Un tableau à l'apparence claire et réaliste
2. ... mais des détails équivoques ...
3. placés dans une mise en scène qui évoque le déroulement d'une histoire.

2. Décryptage
1. Trois niveaux de signification : littéral, symbolique, spirituel
2. Un style, celui de Mantegna, dans le contexte de la Renaissance
3. Une courte conclusion sur la "réussite" du tableau

Trois raisons de regarder :
- Observation d'un tableau et recensement de quelques caractéristiques du style Renaissance
- Explications concernant le thème de St-Sébastien
- Analyse du tableau, à partir de connaissances élémentaire concernant la vie de l'artiste, l'usage des symboles et l'esprit de l'époque.

Source CED - Canal Educatif : Le "St-Sébastien" de Mantegna - CED - Le site CanalEducatif.fr

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Les médias sont-ils un pouvoir en démocratie ? - Henri Pigeat - Communication à l’Académie des sciences morales et politiques - 24mn - Canal Academie - 31/10/2010

Les médias sont-ils un pouvoir en démocratie ?
par Henri Pigeat, une communication à l’Académie des sciences morales et politiques
Durée : 24mn - Durée : 31/10/2010 - Canal Académie

Quel rôle les médias jouent-ils dans une démocratie ? Henri Pigeat, président du Centre de Formation des journalistes, expert des médias, aborde les questions de fond sur le rapport entre le monde politique, l’opinion des citoyens et les nouvelles formes médiatiques. Avec leur diversité, leur puissance, leur omniprésence, les médias contribuent-ils à forger l’opinion publique ? Réponses moins évidentes qu’on ne croit et éléments de réflexion dans cette communication devant les membres de l’Académie des sciences morales et politiques.



Henri Pigeat rappelle, en première partie, les constats habituels : la démocratie ne va pas bien et les médias en seraient responsables. A gauche comme à droite et de tous bords, on s’accorde sur ce point sur lequel Pierre Bourdieu avait prononcé un verdict sans appel (qui reste à prouver) mais chacun admet que, sans presse libre, il n’y a plus de démocratie. Faut-il pour autant une règlementation plus stricte des responsabilités des journalistes ? L’expérience a montré que trop encadrée, la presse perd sa liberté... Le remède serait pire que le mal !

Et d’ailleurs d’où vient le mot "médias" ? On parlait jadis de "mass-medias" et le mot, d’origine américaine, est devenu générique, avec le flou et l’incertain qui l’entoure. Car les médias aujourd’hui recouvrent de multiples modes de diffusion. Ils ne sont pas une entité mais une diversité. Ils deviennent synonymes de pléthore envahissante de messages ; l’évolution des technologies ne cesse de modifier leur visage... ils se développent en ce moment en réseaux, d’où l’on tire (hâtivement) la conclusion qu’ils permettraient un meilleur dialogue entre les émetteurs et les récepteurs.

De plus, l’écrit est supplanté par l’image, et le contenu de l’information s’en trouve modifié. Car les médias de l’image fonctionnent dans un temps court, et expriment ainsi plus volontiers l’émotion que l’information. Le poids du passé ne pèse plus. Quant à l’individu a accès à de multiples sources d’information (associations, experts, réseaux, etc) qui lui donne l’illusion d’être plus libre et mieux informé. "Et pourtant, dit Henri Pigeat", l’émotion du jour ne saurait être une information..." La politique-spectacle

La communication politique elle-même est totalement transformée. Elle adopte des manières venues de la publicité : un message doit faire spectacle, les formules se doivent d’être simples, frappantes... il ne convient pas que le spectateur fasse le moindre effort ! Le discours public se met ainsi au niveau des programmes télévisés, essentiellement tournés vers le divertissement.

En seconde partie, Henri Pigeat aborde d’autres questions de fond.

"Les médias continuent-ils à servir la démocratie ? Contribuent-ils à transformer le régime démocratique dans son fonctionnement, dans ses fondements, dans son expression ?"

En réponse, il offre plusieurs éléments essentiels de réflexion. D’abord, en soulignant que le concept de démocratie lui-même se complique (il doit répondre à des attentes politiques mais aussi sociales, morales, et autres).

Quant aux traditionnels trois pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) que deviennent-ils face au poids des médias ? Henri Pigeat donne ici plusieurs exemples, notamment celui de la réforme des retraites : il s’agissait, au départ, d’une question technique, qui est devenue, par la médiatisation des minorités protestataires, une question sociale, une question de confiance envers le gouvernement. "On est loin du sujet finalement... La démocratie serait-elle entrée dans une "manifesto-cratie" médiatique ?" La question mérite d’être posée, et l’intervenant invité à l’Académie ne l’élude pas, bien au contraire.

Pour lui, malgré l’omniprésence des médias, ceux-ci forment une nébuleuse dépourvue de centre, et ne constituent pas une force collective. Ils sont de moins en moins un pouvoir, ni même un contrepouvoir. De plus, s’ils sont assujettis à la publicité et aux recettes commerciales, ils risquent évidemment de perdre en objectivité.

A noter que si le journal écrit était communautaire, l’Internet accentue l’isolement de chacun (qui alors cherche des amis par d’autres moyens, genre réseaux). Et peu à peu, on voit s’installer l’indifférence, la parlotte généralisée, sans chaleur conviviale.

Quand l’écrit s’affaiblit, le jugement, le raisonnement, faiblissent aussi...On observe que la presse écrite suit l’évolution des autres médias, tend à imiter la télévision, avec des nouvelles brèves, des surenchères plus ou moins spectaculaires...

Le communicant évoque aussi la formation des journalistes, dont l’image n’est guère bonne. Mais une formation n’est-elle pas indispensable pour apprendre à connaître les faits et vérifier les sources ? Prennent-ils encore le temps de vérifier et de réfléchir, de prendre du recul sans réagir trop vite ? Si le journaliste se transforme en animateur, quelle valeur prend l’information communiquée ?

En conclusion, Henri Pigeat constate que la multiplication des informations n’informe pas mieux ! La situation des médias n’est pas pire aujourd’hui qu’hier, c’est pourquoi il ne se montre pas pessimiste, mais cette situation doit nous alerter. Reste qu’on le sait : la démocratie n’est-elle pas un idéal jamais atteint ?

Source, Liens, Biographie - Canal Académie : Les médias sont-ils un pouvoir en démocratie ? - Henri Pigeat
Site Internet de Canal Académie : Canal Académie.com

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Sommes-nous Manipulés ? Obtenir librement quelque chose d'autrui - Techniques de manipulation, Persuasion - Robert-Vincent JOULE - 56mn - UTLS - 2006



Conférence "Sommes-nous Manipulés ?" - Obtenir librement quelque chose d'autrui - Techniques de manipulation, Persuasion - Robert-Vincent JOULE - 2006
Producteur : SIS - Grand Nancy Terre de Sciences et d'Innovation - Réalisateur : Université Nancy 2 - Vidéoscop
Discipline : Psychologie - Durée : 56mn - Date : 12/12/2006

Robert-Vincent JOULE est Professeur des Universités. Il dirige le Laboratoire de Psychologie Sociale de l'Université de Provence. Il consacre l’essentiel de ses activités de recherche à la question du changement des comportements et des mentalités.

Ses ouvrages les plus connus (corédigés avec Beauvois) sont :
Soumission et Idéologie (PUF, 1981),
A Radical dissonance theory (Taylor & Francis, 1996),
La soumission librement consentie (PUF, 1998)
et surtout le Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens (PUG, 2002) un best-seller vendu en France en plus de 250 000 exemplaires et traduit dans une dizaine de langues.
Il a obtenu le Prix de la diffusion scientifique au Festival des Sciences et des Technologies en 2002 (Président du Jury : Yves Coppens).

Résumé de la Conférence "Sommes-nous Manipulés ?" par Robert-Vincent JOULE :

Sans doute vous arrive-t-il fréquemment de vouloir obtenir quelque chose d'autrui. Vous voulez que votre voisin s'occupe de votre chien, que votre fille pratique votre sport favori, que vos amis viennent manifester avec vous, etc.

Comment vous y prenez-vous ?
Vous pouvez exercer votre pouvoir mais encore faut-il que vous en ayez.
Vous pouvez convaincre, mais encore faut-il que vous soyez doué pour la persuasion.
Vous pouvez aussi manipuler et cela ne demande que l'apprentissage de certaines techniques.

Ces techniques, on les connaît, elles font l'objet, depuis plusieurs décennies, d'importantes recherches. On en parle peu en France, probablement par pure pudibonderie, à moins que ce ne soit pour mieux les réserver aux manipulateurs professionnels.

Source Canal-U TV : Sommes-nous Manipulés ? - Robert-Vincent JOULE - Canal-U

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Les Addictions et la Dépendance - Marc Valleur - Mathieu Vidard - 65mn - La tête au carré, France Inter - Canal-U - 2009



"Les addictions" avec Marc Valleur et Mathieu Vidard - 65mn - 2009
Une conférence de l'UTLS au lycée en partenariat avec France Inter
Dans le cadre de l’émission de Mathieu Vidard - La tête au carré - donne l’occasion une fois par mois à des lycéens de débattre avec un scientifique sur un sujet thématique.
Conférence "Les addictions" - Lieu : Lycée Fénelon (Lilles) - Date : 20/01/2009 - Durée : 65mn 44s
Disciplines : Santé publique environnement et société, Psychologie

Marc Valleur : Doctorat de médecine, Certificat d'études supérieures de psychiatrie, Interne des hôpitaux psychiatriques de la région Ile de France. Il est chef du service de toxicomanie du centre médical Marmottan à Paris. Il est membre de la commission d'études sur la dangerosité des drogues.

Il est l'auteur de plus de 150 publications scientifiques et médicales
Il a écrit de nombreux ouvrages sur les différentes addictions :

Dont " Les pathologies de l'excès : drogue, alcool, jeux, sexe ... les dérives de nos passions " Par Marc Valleur et Jean-Claude Matysiak aux éditions JC Lattès septembre 2006

" Le jeu pathologique " par Marc Valleur et Christian Bucher, aux éditions Armand Colin, avril 2006

" Les nouvelles formes d'addiction : l'amour, le sexe, les jeux vidéo " Par Marc Valleur et Jean Claude Matysiak aux éditions Poche, Octobre 2004

Source Canal-U TV : Les addictions - La dépendance - Marc Valleur - Mathieu Vidard

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Les pulsions sexuelles ignorent-elles l'esprit ? - La sexualité dans l'activité de l'esprit, la pensée - Monique DAVID-MENARD - 70mn - Canal-U - 2001



Conférence : Les pulsions sexuelles ignorent-elles l'esprit ? - Monique DAVID-MENARD - 70mn - Canal-U - 2001
Disciplines : Psychologie, Philosophie Producteur : UTLS - Durée : 70mn 24s - Date : 11/10/2001

Monique DAVID-MENARD : Docteur en psychopathologie clinique et psychanalyse, Docteur en philosophie, Professeur à l'Université Paris VII Denis Diderot (depuis 1999), Directeur de recherche à l'Université Paris VII-Denis Diderot (Laboratoire de psychopathologie fondamentale et psychanalyse), Membre du Centre d'Etude du Vivant Psychanalyste à Paris ; actuellement secrétaire de la commission scientifique de la Société de Psychanalyse Freudienne.

Minutage et Plan de la conférence "Les pulsions sexuelles ignorent-elles l'esprit ?" - Monique DAVID-MENARD :
- 02:15 - Présentation
- 03:17 - Introduction
- 07:55 - Deux concepts de l'esprit
- 08:30 - Le concept de pulsion
- 10:50 - L'autre, la symbolique, la rationnalité
- 15:45 - Transformation d'un système de pulsion en oeuvre
- 21:52 - Questions

Lorsqu'on définit la pensée comme une activité cognitive au sens strict du terme, c'est-à-dire comme un ensemble de représentations ou de concepts qui ont la connaissance comme fin, il est impossible de trouver un quelconque rapport entre les pulsions sexuelles et la pensée. De même la pensée n'est pas exclusivement un traitement d'information dont on étudierait les conditions cérébrales et idéelles. Lorsqu'on aborde l'esprit de cette manière, on renvoie au physique ou à la nature les pulsions sexuelles ; Or ce que Freud a nommé pulsions est impensable dans les termes du dualisme de l'esprit et du cerveau.

Les pulsions sont des pensées, soutenues par le plaisir, le déplaisir et l'angoisse, qui ont pour fonction non pas d'élaborer des connaissances ou des informations, mais de former des types de rapport à des figures d'altérité (les objets de la pulsion) par rapport auxquelles les êtres humains forgent leur propre identité. Ce qui caractérise les objets pulsionnels, c'est leur substituabilité : ce peut être une partie de corps qui apparaît comme détenteur du pouvoir de faire jouir d'une identité enfin découverte, mais ce peut être aussi un objet qu'on dit d'ordinaire abstrait : un problème qui accapare toutes les pensées, une oeuvre à matérialiser et dans laquelle ce qui fait souffrir et jouir se transpose, un acte. Une pulsion est sexuelle lorsqu'elle est met en rapport en un circuit une zone du corps capable d'éprouver du plaisir, un but et un objet.

La variabilité de ces éléments va de pair avec leur détermination. C'est pourquoi il y a un destin pulsionnel qui caractérise chaque être humain, aussi bien dans sa vie que dans ses pensées, la distinction entre l'esprit et le corps étant justement incapable d'en décrire le cours. On a accusé la théorie freudienne d'être un pansexualisme. Pourquoi pas ? Encore faut-il bien comprendre ce qu'on dit par ce terme. Freud n'a jamais dit qu'il n'y avait que de la sexualité dans l'activité de l'esprit . Mais il donne le moyen et cela a des conséquences - de penser l'incidence du sexuel dans les oeuvres de la pensée.

Source Canal-U TV : "Les pulsions sexuelles ignorent-elles l'esprit ?" - Monique DAVID-MENARD

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Le couple - La place de l'individu, L'enfant et le couple, La vie conjugale - Jean-Claude KAUFMANN - 91mn - UTLS - 2005



"Le couple" par Jean-Claude KAUFMANN - La place de l'individu, L'enfant et le couple, La vie conjugale - UTLS - 2005
Discipline : Sociologie - Producteur : UTLS - Durée : 91mn 14s - Date : 09/01/2005

Jean-Claude KAUFMANN : Sociologue - Directeur de Recherche CNRS. Il est membre du CERLIS (centre de recherche sur les liens sociaux) au laboratoire CNRS de l'Université Paris 5-Sorbonne et enseignant.

Un fil d'Ariane permet de comprendre les bouleversements de la vie privée qui nous entourent : l'individu. Les rôles assignés sont devenus intolérables (surtout pour les femmes, qui n'occupaient pas les meilleures positions), l'individu étouffe dans les cadres qui lui sont imposés. Il lui faut de l'air, des espaces d'inventivité. Il ne veut pas rater son bonheur, être le seul à en décider. Mais est-il possible d'être heureux sans les autres ? Non, assurément.

A mesure que l'individu-roi impose sa nouvelle loi, monte la longue plainte du manque d'amour. Il serait si simple que l'amour emporte dans son envol comme on l'imaginait dans la tradition romantique. Hélas le couple est devenu aujourd'hui bien difficile à construire. Même amoureux, l'individu-roi ne peut s'empêcher d'évaluer ce qui lui arrive, de tester son partenaire. De décider de rompre quand il considère que le bonheur n'est pas suffisamment au rendez-vous.

La profonde mutation conjugale contemporaine ne signifie toutefois nullement qu'il y ait désengagement amoureux. Derrière la multiplication des ruptures et la fragilité conjugale grandissante, il faut savoir dégager la quête de vérité qui est à l'oeuvre, à l'écoute des sensations révélées par les événements partagés : l'amour est quotidiennement mis à l'épreuve. Ce qui explique que le mariage ne se situe plus au début des trajectoires conjugales, car il faut vérifier la solidité du sentiment avant de s'engager. Les couples commencent donc aujourd'hui sans papiers, dans un tâtonnant face à face où chacun se cherche en tentant vaguement de deviner un futur à courte portée. C'est un peu plus tard que vient l'idée du mariage. Il est désormais un acte gratuit agissant comme un marqueur symbolique, signalant à tous (et à soi-même) que l'on a décidé de changer d'identité, en quittant le face à face incertain sauvegardant la liberté individuelle, pour s'engager dans un projet d'avenir plus ou moins imaginé comme irrévocable. Le poids de l'institution est même utilisé souvent pour tenter de forcer quelque peu l'avenir. C'est cette nouvelle fonction de marqueur symbolique qui explique le relativement fort maintien du mariage.

Minutage et Plan de la conférence "Le couple" par Jean-Claude KAUFMANN :
- 01:47 - Présentation de Jean-Claude Kaufmann
- 04:37 - Introduction de Jean-Claude Kaufmann
- 16:48 - La place de l'individu
- 09:33 - L'enfant et le couple
- 11:44 - Les modalités du choix du partenaire
- 17:19 - La vie conjugale
- 05:57 - Conclusion de Jean-Claude Kaufmann
- 10:24 - Questions, partie 1
- 13:05 - Questions, partie 2

Dans la conférence introductive, François de Singly a évoqué la première et la seconde modernité de la famille. C'est une clé essentielle pour en comprendre les transformations contemporaines.

Ce terme de « seconde » modernité tous ne l'emploient pas. Certains préfèrent évoquer l'hypermodernité et l'individu hypermoderne. Ces différences lexicales sont secondaires. L'important c'est de souligner qu'effectivement, si près de nous, il s'est passé quelque chose. S'agit-il dune rupture historique ? Les historiens nous incitent à la prudence car l'histoire a une mémoire extrêmement longue et lente. On assiste en réalité rarement à des ruptures. A l'inverse les sociologues sont souvent très attentifs à ce qui est nouveau. Et s'il convient d'être prudent, de plus en plus de gens considèrent qu'il s'est passé quelque chose proche d'une rupture historique.

Pour dater cette seconde modernité on parle des années 1960. Quand on évoque les années 1960, il ne faut surtout pas comprendre l'année 1968. 1968 c'est un événement très fort qui est en lien avec ce dont on parle mais qui n'en est ni la cause ni le début. Un certain nombre d'indicateurs montrent que les choses ont commencé à bouger fortement vers le milieu des années 1960 voire même au début des années 1960.

Comment caractériser schématiquement ces mutations ?

On voit apparaître une émergence du sujet, de la personne, qui veut intervenir dans sa vie et être sujet de son existence, mais qui en même temps est souvent contrainte par la force des choses, par le mouvement de la vie et de la société. C'est un processus social qui travaille les personnes de l'intérieur et qui les pousse à être elles-mêmes et notamment à développer des choix multiples par rapport à leur existence, et des choix dans tous les domaines.

C'est le cas, par exemple, dans leurs relations sociales. Dans la société traditionnelle, l'individu est pris dans un groupe, dans un territoire localisé, il est enraciné, C'est ce groupe dans lequel il est inséré qui le tient et qui le définit. C'est ce que Louis Dumont appelle la société holiste, une société du tout qui définit l'individu. Celui-ci est déterminé par la place sociale qu'il occupe dans ce tout. Un cadre lui dessine le sens de son existence et fixe un certain nombre des relations sociales qu'il devra avoir. Aujourd'hui, le lien social prend davantage la forme d'un réseau autour de l'individu qui essaye de le gérer au mieux.

L'individu choisit ses liens sociaux, il choisit son avenir. L'avenir, du moins en théorie, est ouvert. La question « que veux-tu faire plus tard » témoigne de cette ouverture des options, de la nécessité de faire un choix et d'opter pour un avenir. Certes, tous les choix ne sont pas possibles. La position sociale reste déterminante. Mais, si tous les choix ne sont pas possibles, l'important c'est qu'un choix est possible. Cette possibilité du choix obsède l'individu...
La suite du texte de la conférence : "Le couple" par Jean-Claude KAUFMANN - 2005

Source Canal-U TV - UTLS : Conférence "Le couple" par Jean-Claude KAUFMANN

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