vendredi 29 octobre 2010

Pythagore, l'histoire d'un théorème - L'homme, l'époque, les enjeux de la démonstration - Sciences & Innovation - 16mn - CED - 2010


Présentation Disponible en cliquant sur le lien suivant : "Pythagore, l'histoire d'un théorème"

Pythagore, l'histoire d'un théorème - L'homme, l'époque, les enjeux de la démonstration - 16mn - CED - 2010
Thème : Sciences & Innovation - Producteur : CED - Canal éducatif

L'énoncé du théorème de Pythagore est bien connu, mais qui est l'homme Pythagore, quand a-t-il vécu et qu'est-ce qui l'a motivé à démontrer une relation qui était pourtant déjà connue des Egyptiens ?
Cette présentation didactique vous invite à découvrir deux méthodes de démonstration, ainsi qu'à découvrir de façon plus détaillée pourquoi le concept de démonstration a marqué une rupture dans l'histoire de la pensée, non seulement en fondant les mathématiques scientifiques, mais aussi en permettant l'ouverture d'une première "crise" avec la découverte des nombres irrationnels.

Source CED - Canal Educatif : Pythagore, l'histoire d'un théorème L'homme, l'époque, les enjeux de la démonstration

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Delacroix : La Liberté guidant le peuple - Icône malgré elle ? - Histoire des Arts - Eugène Delacroix (1798-1863) - 28mn - CED Canal Educatif - 2010



Delacroix : La Liberté guidant le peuple - Icône malgré elle ? - Histoire des Arts - Eugène Delacroix (1798-1863) - 28mn - CED - 2010

Le CED est un projet collaboratif visant à constituer le premier patrimoine gratuit de vidéos éducatives pour les jeunes et leurs parents à domicile. Enseignants, étudiant ou expert vous pouvez y participer et jouer les passeurs de culture.

La Liberté guidant le peuple : un tableau devenu icône de la république triomphante. Pourtant telle n'a jamais été l'intention de Delacroix, dandy-conservateur effrayé par les émeutes populaires. La fortune de l'oeuvre reposerait-elle sur un immense contresens ?

Plan du documentaire "Delacroix : La Liberté guidant le peuple - Icône malgré elle ?" :

Accroche : un contresens ?

I. D'où vient l'erreur ?
a. Le spectateur coupable ?
b. Un tableau différent: une déesse dans Paris
c. La démocratie vulgaire ?

II. Intentions suspectes
a. Delacroix opportuniste ?
b. Delacroix rebelle ?
c. Delacroix indépendant !

III. Mission impossible ?
a. Défi n°1 : le peuple acteur de son histoire
b. Delacroix suiveur de Géricault ?
c. Défi n°2 : peindre pour un public élargi

Source, Compléments, Liens : CED - Canal Educatif : Delacroix : La Liberté guidant le peuple - Icône malgré elle ?

Le Canal Educatif à la Demande - Une finalité d'intérêt général : démocratiser l'accès à la culture des sciences, de l'économie et des arts pour redonner du sens aux savoirs

Le CED est une initiative philanthropique qui a pour objet de "compléter l'Ecole à domicile", en donnant la possibilité à tous les élèves et toutes les familles d'accéder gratuitement et "à la demande" au "capital culturel" nécessaire pour relier les savoirs scolaires à un sentiment d'utilité ou de grandeur. Il se concentre sur trois besoins prioritaires : le développement de la culture des sciences, des arts et de l'économie.

Cette initiative repose sur une expérience concrète de l'enseignement, qui a permis de constater qu'une majorité d'élèves ne développe pas de goût authentique pour le travail à l'Ecole faute de pouvoir accéder à des connaissances culturelles de fond, d'une façon régulière, vivante et rigoureuse : connaissances de voies de réussite ambitieuses dans l'économie et la vie professionnelle, connaissance de l'origine et de l'utilité des découvertes scientifiques, connaissance du plaisir des grandes oeuvres d'art.

Le CED se distingue donc à la fois par une focalisation sur un public de jeunes et d'adultes, et sur la recherche de productions ambitieuses sur le fond, "à la fois vivantes et analytiques". Le CED ne croit pas qu'il existerait des recettes formelles et générales pour rendre un sujet intéressant.

Les enjeux sont triples : l'égalité des chances, la préparation aux enjeux de la société de la connaissance, la revalorisation des personnes porteuses de savoirs...
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La psychiatrie et la pédopsychiatrie - Bernard GOLSE - 84mn - Canal-U TV - 2004



Conférence "La psychiatrie et la pédopsychiatrie" - Bernard GOLSE - Canal-U TV - 2004
Producteur : Université de Tous Les Savoirs - Durée : 84mn 46s - Date : 15/01/2004
Disciplines : Psychiatrie, Pédiatrie

Intervenant : Bernard GOLSE - Pédopsychiatre et psychanalyste, Chef de service de Pédopsychiatrie de l'hôpital Necker, Professeur de Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'Université René Descartes (Paris V). Il est spécialiste du développement précoce et des niveaux archaïques du fonctionnement psychique, il s'intéresse tout particulièrement à la mise en place de la Psyché chez l'enfant et à l'instauration des processus de sémiotisation et de symbolisation.

Les sciences humaines n'ont pas à être opposées aux sciences fondamentales. La psychiatrie et la pédopsychiatrie appartiennent aux sciences humaines et à ce titre , elles ont une prétention légitime à la scientificité, mais elles sont plus proches des sciences narratives que des sciences expérimentales.

Paul Ricoeur déclarait : « l'être humain est un être de narration , son identité est une identité narrative ». L'histoire est au coeur du développement de l'enfant, de l'adolescent, de ses troubles. On dit parfois, l'histoire bégaie mais elle ne se répète pas, et c'est le cas de la rencontre clinique qui est un processus singulier et unique.

En ce début de XXIème siècle nous sommes à la croisée des chemins. Le XXème siècle aura été celui de la découverte du code génétique et on dit que le XXIème siècle sera celui de la compréhension de la pensée, de la cognition, du désir. Il est intéressant, après un aperçu des données ressentes de la pédopsychiatrie, de réfléchir aux enjeux conceptuels de ces nouvelles données pour finir sur la place de la pédopsychiatrie dans notre société.

Minutage et Plan de la conférence "La psychiatrie et la pédopsychiatrie" par Bernard GOLSE :
- 02:03 - Présentation
- 04:50 - Introduction
- 10:30 - Les acquis de la pédopsychiatrie
- 14:18 - Repère conceptuel sur le bébé
- 08:57 - La psychiatrie péri-natale
- 06:49 - L'enfant
- 07:19 - L'adolescent
- 06:06 - Les enjeux conceptuels des nouvelles données
- 06:46 - Conclusion
- 17:08 - Questions

Texte de la 518e conférence de l'Université de tous les savoirs donnée le 15 janvier 2004
Bernard Golse « La pédopsychiatrie en 2004. Clinique de l'instant, clinique de l'histoire. Néo-constructivisme, néo-structuralisme et phénoménologie »

Permettez-moi d'abord de dire que je ne crois pas du tout que la psychiatrie soit plus mystérieuse, par essence, que les sciences dites fondamentales.

Chacun sait et sent fort bien de quoi l'on parle quand on parle de chagrin, de tristesse, d'imaginaire ou de culpabilité, alors que je ne suis pas sûr que tout le monde se représente avec précision ce qu'est un chromosome, un gène, un allèle, ou une délétion d'un télomère ou d'un satellite ... !

Alors pourquoi cette prime aux neurosciences dans le grand public ?

La question vaut d'être posée, me semble-t-il, et tout est en fait affaire de communication.

Les sciences humaines n'ont pas à être opposées aux sciences fondamentales, dites pures et dures, comme si les premières étaient, par définition, impures et molles.

La psychiatrie et la pédopsychiatrie appartiennent aux sciences humaines et, à ce titre, elles ont une prétention légitime à la scientificité, mais elles sont probablement plus proches des sciences narratives que des sciences expérimentales, plus proches des sciences narratives à qui l'on refuse moins, pourtant, le statut de sciences qu'à la psychiatrie, à la psychopathologie ou à la psychanalyse.

« L'être humain est un être de narration, son identité est une identité narrative » (P. Ricoeur)

L'histoire bégaie parfois, mais elle ne se répète pas, et tel est aussi le cas, fondamentalement, de la rencontre clinique qui est, à l'évidence, éminemment singulière et unique.

J'ajoute que les sciences expérimentales qu'on dit parfois fondamentales ne le sont pas plus que les sciences humaines et, en tout cas, qu'elles ne sont en rien plus fondatrices.

Nous sommes un peu, aujourd'hui, à la croisée des chemins : le vingtième siècle aura été celui de la découverte du code génétique, le vingt et unième devra être celui de la compréhension de la cognition, mais aussi et surtout des mécanismes du désir.

Saura-t-il relever ce défi ?
La suite du texte de la conférence - Format Pdf : La psychiatrie et la pédopsychiatrie - Bernard GOLSE

Source, Biographie, Documents Canal-U TV - UTLS : La psychiatrie et la pédopsychiatrie - Bernard GOLSE - 2004

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Etre et ne pas être un animal - Les gènes "architectes", la plasticité du système nerveux - Alain PROCHIANTZ - 73mn - Canal-U - 2002




Conférence "Etre et ne pas être un animal" par Alain PROCHIANTZ - Canal-U TV - 2002
Producteur : Université de Tous Les Savoirs - Durée : 73mn - Date : 21/07/2002
Disciplines : Evolution, Sociologie et philosophie de la science, Sciences du vivant

Il n'y a que des individus dans la nature. Mais qu'est-ce qu'un individu ? Le sens de ce terme est-il le même pour tous : bactéries, plantes, oiseaux, souris, êtres humains ? La réponse, selon le conférencier, réside dans l'étude du développement, dans les gènes architectes qui tracent le plan du corps et nous éclairent sur l'évolution des espèces. Elle se trouve aussi dans l'histoire, toujours singulière, de tout individu. Mettant en perspective les données les plus récentes de sa discipline, il suggère que, par la grâce de quelques mutations et l'aventure évolutive de son cortex, l'Homme est comme sorti de la nature et il propose une distinction radicale entre nous et les autres espèces.

Découpage et Plan de la conférence "Etre et ne pas être un animal" par Alain PROCHIANTZ :

- 01:32 - Présentation
- 07:36 - Introduction
- 12:25 - Les gènes "architectes"
- 15:05 - Comparaison vertébrés-arthropodes
- 10:00 - La plasticité du système nerveux
- 04:45 - Les contraintes de temps
- 01:51 - Conclusion
- 10:53 - Questions, partie 1
- 08:57 - Question, partie 2

 Alain PROCHIANTZ : Chercheur en neurobiologie et professeur au Collège de France

Intervenant : Alain PROCHIANTZ - Directeur de recherche CNRS, Directeur de l'UMR 8542 du CNRS, à l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm, Doctorat d'Etat en Biochimie. Spécialités : Neurobiologie du développement.

Texte de la 442e conférence de l’Université de tous les savoirs donnée le 21 juillet 2002
Être ou ne pas être un animal - Par Alain Prochiantz

Le propos de cette conférence sera d’expliquer comment le système nerveux se construit, comment il a pu évoluer et comment cette évolution a rencontré un point de rupture qui fait que tout en étant, nous autres êtres humains, des animaux, nous avons pour ainsi dire échappé à l’ordre de la nature.

Pour passer de l’oeuf, une cellule, à l’individu constitué de plusieurs milliards de cellules, une grande quantité d’événements est nécessaire : prolifération, migration, mort, différenciation, regroupement en tissus et organogenèse. Les tissus se forment à partir de trois feuillets embryonnaires mis en place au cours de la gastrulation, étape du développement qui suit la formation de la blastula, boule creuse générée à partir de la prolifération des premières cellules embryonnaires. Schématiquement, le mésoderme donne les muscles et les os ; l’ectoderme, le système nerveux et la peau ; l’endoderme, le tube digestif, les poumons et les glandes annexes du tube digestif comme le foie, le pancréas, la thyroïde. Le système nerveux se développe à partir de la partie dorsale de la blastula. Au cours de la gastrulation, cet ectoderme dorsal est induit à devenir de l’ectoderme neural, c’est à-dire à former du système nerveux. L’embryon perd sa sphéricité et commence à s’allonger selon l’axe antéropostérieur. Une plaque neurale s’individualise progressivement dont les bords vont former les bourrelets neuraux. Ces bords se rapprochent alors progressivement pour venir se souder dorsalement au-dessus de la ligne médiane de l’embryon et former le tube neural.

Notre histoire commence ainsi avec une invention majeure de l’évolution : le tube, ou plutôt la plaque neurale. La plaque neurale est en effet spécifique des vertébrés. Les arthropodes, dont nous nous sommes séparés il y a six cents millions d’années, ont des ganglions et non un tube neural. L'invention de la plaque présente un avantage considérable pour ce qui est de l'accroissement des fonctions neurales supérieures. Contrairement à une boule, un ganglion est une boule, la surface d'une feuille est peu limitée par les contraintes d'espace. La feuille peut en effet être plissées et casée dans la cavité de la boîte crânienne, qui est également, pour une part importante et grâce à l'invention parallèle de la crête neurale, un dérivé de l’ectoderme. L’extension de la surface du système nerveux n’est plus limitée par la contrainte mécanique et le cortex d'Homo sapiens possède 2 m2 de surface et 4 mm d’épaisseur.

Dans le développement du système nerveux, comme dans le développement en général, l’information positionnelle joue un rôle important. La plaque des vertébrés peut être vue comme une feuille sur laquelle on peut tracer un quadrillage. Une fois qu’elle est refermée en tube, la plaque reste quadrillée. Le quadrillage du plan permet de placer des coordonnées. Le système nerveux est très hétérogène et les fonctions qui sont engagées par les parties les plus frontales (comme le cortex frontal) ne sont évidemment pas les mêmes que celles engagées par les régions les plus caudales (comme la moelle épinière). Le sort de chaque zone, c’est à dire l’engagement dans des voies de différenciation distinctes le long des axes antéropostérieur et dorso-ventral est lié à la position des cellules dans ce système de coordonnées.
Par exemple, les racines motrices qui vont innerver les muscles sont dans les régions ventrales chez les vertébrés alors que les fibres sensorielles sont dans les régions dorsales. La différenciation du système nerveux suit donc un quadrillage antéro-postérieur et dorso-ventral qui est dérivé du quadrillage de la plaque neurale...
La suite du texte de la conférence - Format Pdf : Etre et ne pas être un animal - Alain PROCHIANTZ - 2002

Source Canal-U TV - UTLS : Etre et ne pas être un animal - Alain PROCHIANTZ - Canal-U TV - 2002

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Esprit et identité - "Connais-toi toi même" - Affirmation de sa propre spécificité, La mémoire, L'action mentale - Joëlle PROUST - 58mn - UTLS - 2001



Conférence - "Esprit et identité" - Joëlle PROUST - 58mn - UTLS - 2001
Disciplines : Psychologie, Philosophie - Durée : 58mn 27s - Date : 08/11/2001
Producteur : Université de Tous Les savoirs
Intervenant : Joëlle PROUST, Philosophe, Directeur de recherche au C.N.R.S , chercheur au CREA (Ecole Polytechnique, Paris). Ses travaux portent sur la subjectivité et l'identité, les questions de l'intentionnalité et de l'action. Elle est spécialiste de théorie de la cognition et notamment de l'approche cognitiviste des troubles mentaux.

Minutage et Plan de la conférence "Esprit et identité" par Joëlle PROUST :
- 02:17 - Présentation
- 01:11 - Introduction
- 06:05 - "Connais-toi toi même"
- 06:05 - Quelles propriétés attribuer à ma personne ?
- 06:05 - Le rôle de la mémoire
- 06:05 - L'action mentale
- 06:05 - Les cas pathologiques
- 03:03 - Conclusion
- 21:31 - Questions

Qui, "je" ? Si l'injonction socratique connais-toi toi-même ! implique une forme de recherche de sa propre spécificité qui n'a rien d'immédiat ou de facile, en revanche nul ne songe à s'inquiéter de ce à quoi renvoie le "toi-même". Le toi-même renvoie à moi, l'interlocuteur de Socrate; pour savoir cela, il suffit apparemment d'être conscient de jouir d'un corps et d'un esprit de manière exclusive; de savoir que chaque histoire est unique; que tout le monde appelle chacun par son nom; que ce que l'on fait retentit sur soi au premier chef. Cette conviction que le moi s'offre sans difficulté dans l'expérience courante est renforcée par la manière non problématique dont on utilise couramment le mot "je", pronom personnel qui renvoie à l'auteur de l'énoncé, c'est-à-dire un interlocuteur identifiable dans le contexte de la communication. Mais la référence du mot "je" perd de sa clarté quand on remarque que, lorsqu'on l'utilise le mot pour exprimer sa pensée ou son expérience intime (comme dans "j'ai mal aux dents"), il paraît impossible de se tromper sur la personne que l'on est.

Wittgenstein conclut de cette immunité contre l'erreur d'identification que les auto-attributions subjectives sont de fausses affirmations sur soi (une affirmation doit pouvoir être fausse). On se proposera de montrer que l'immunité contre l'erreur d'identification n'a rien d'universel, comme en attestent certaines formes de délires. Dès lors la question de la référence à soi devient cruciale, tout comme celle de l'identité de la personne. A quelles conditions une personne peut-elle se constituer et se reconnaître comme la même ? Telles seront les questions dont on débattra en axant la réflexion sur les formes variées de l'agir.

Source Canal-U TV : Conférence - Esprit et identité - Joëlle PROUST

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Les universaux de la pensée - Evolution génétique, universalité, la conscience, la pensée, le langage - Jean-Pierre CHANGEUX - 102mn - UTLS - 2002



Les universaux de la pensée - Jean-Pierre CHANGEUX - 102mn - UTLS - 2002
Disciplines : Philosophie, Neurosciences, Sciences du vivant - Durée : 102mn - Date : 24/07/2002
Producteur : UTLS - Université de Tous Les Savoirs

Jean-Pierre CHANGEUX : Anciennement élève de l'ENS, agrégé de Sciences naturelles, et Docteur ès-Sciences.
Il est professeur au Collège de France (chaire des communications cellulaires), à l'Institut Pasteur, et à la direction du Laboratoire de Neurobiologie moléculaire.

La pensée est liée au cerveau, une entité matérielle qui possède une organisation complexe. Les universaux de pensée se développent à partir de cette organisation. Elle se construit au court de l'évolution, ou plutôt d'une synthèse d'évolutions multiples. Elle résulte de l'évolution des espèces, de l'évolution au court du développement embryonnaire, de la formation des connexions entres cellules nerveuses avant et après la naissance. Des évolutions multiples, emboîtées qui correspondent aux niveaux d'organisation de la matière, de la molécule à la cellule nerveuse, de la cellule nerveuse au circuit, du circuit aux assemblées de neurones.

Au court de l'enfance, il y a des changements de la connectivité en fonction de la culture, de l'environnement. Durant ces évolutions emboîtées, des universaux vont être sélectionnés, ils vont dans un premier cas assurer la survie de l'individu, mais aussi des groupes sociaux. Des universaux qui se retrouvent au niveau du génome, de l'anatomie et de l'organisation du cerveau, ses dispositions fonctionnelles, physiologique et psychologique. Il y a une universalité du génome humain mais aussi une variabilité génétique et épigénétique qui permet l'évolution tout en préservant l'intercompréhension entre les individus.

Minutage et Plan de la conférence "Les universaux de la pensée" :
- 01:21 - Présentation
- 09:35 - Introduction
- 19:02 - Universalité génétique et anatomique du cerveau humain
- 09:06 - Le théorème de la variabilité
- 09:18 - Les neurones de récompense
- 09:25 - La conscience, un universel humain
- 12:58 - Théorie du langage
- 04:33 - Conclusion
- 14:57 - Questions, partie 1
- 11:42 - Questions, partie 2

Résumé de la 443e conférence de l'Université de tous les savoirs donnée le 24 juillet 2002
Jean-Pierre Changeux : "Les universaux de la pensée"

Les "universaux" sont ces termes qui s'étendent à l'univers tout entier, à l'ensemble des êtres ou des idées et qui se distinguent des particuliers. Le philosophe médiéval Albert le Grand distinguait trois manières de considérer les universaux : ante rem en tant que cause universelle, possédant d'avance la totalité de ses effets causés, in re en tant que nature commune reçue dans les particuliers et post rem en tant qu'intention formelle et concept simple de l'esprit séparés du particulier par abstraction.

Aujourd'hui, si l'on reprend les définitions d'Albert le Grand, on peut dire que, ante rem, les universaux vont concerner la réalité physique du monde extérieur, la matière et ses régularités ; in re, les objets, les êtres issus de l'évolution de l'univers, de l'évolution des espèces, en particulier, le cerveau de l'homme qui présente une organisation, ou conformatio, commune aux membres de l'espèce homo sapiens ; et post rem, les représentations communes, ou concepts, qui se forment dans le cerveau de l'homme et s'organisent en pensée.

Cette conférence avance l'idée que le cerveau de l'homme est matériel et que les universaux de pensée se développent à partir de l'organisation de notre cerveau, laquelle se construit au cours de l'évolution.

Celle-ci est la synthèse d'évolutions multiples : celle des espèces au niveau des génomes, celle du cerveau au cours du développement embryonnaire, celle enfin des connexions entre cellules nerveuses après la naissance, puisque le bébé humain naît avec un contingent de connexions qui est la moitié de celui de l'adulte. On a affaire à des évolutions multiples, emboîtées, qui correspondent à ces niveaux d'organisation de la matière, de la molécule à la cellule nerveuse, de la cellule nerveuse aux circuits, des circuits aux assemblées de neurones et aux assemblées d'assemblées de cellules nerveuses.

Au cours de ces évolutions emboîtées, des universaux sont sélectionnés, qui, d'un point de vue darwinien, assurent la survie de l'individu, celle des groupes sociaux et, finalement, celle de l'humanité.

Il faut cependant prendre en compte un problème central, celui de la variabilité locale. Car s'il y a une universalité du génome humain, il y a aussi une variabilité de ce génome - une variabilité génétique- . Il y a aussi une variabilité épigénétique et fonctionnelle qui conduit à la dynamique de la pensée. Cette variabilité des universaux permet l'évolution et évite que nous ayons à concevoir l'homme, la nature, l'univers, dans un cadre fixiste.

L'universalité génétique et anatomique du cerveau de l'homme

Notre génome est composé de trente à quarante mille gènes qui déterminent toutes les protéines - et parmi elles celle du cerveau : 60 % de ces gènes sont exprimés dans le cerveau.

Ces gènes déterminent des molécules qui entrent dans la composition des contacts entre cellules nerveuses qui permettent aux neurones de se connecter entre eux et de constituer des réseaux d'une extrême complexité dans lesquels circulent des signaux électriques ou des signaux chimiques. La complexité de ces réseaux évolue du singe à l'homme. On assiste en particulier à un accroissement considérable, chez l'homme, de la partie qui se trouve en avant du cerveau, le cortex préfrontal, partie critique du développement à la fois de la conscience et de la pensée.

Si l'on compare le nombre de gènes dans le génome de l'homme et dans celui de la souris, on trouve un nombre de gènes très voisin. S'il n'y a pratiquement pas de différence en ce qui concerne le nombre, il y a évidemment des différences génétiques, qui sont cependant extrêmement modestes. Si on compare le génome du chimpanzé et celui de l'homme, il y a entre 1 et 2 % de différence, ce qui est extrêmement peu. Comment comprendre ces constances de nombre alors qu'on passe des 40 millions de neurones de la souris aux 10 à 100 milliards de neurones de l'homme ?

La réponse est qu'il n'y a pas beaucoup de gènes de différence, mais que ces gènes portent sur le développement de formes critiques. On arrive ainsi à comprendre comment le cerveau a pu évoluer des ancêtres de l'homme aux anthropoïdes, à l' homo sapiens lui-même, et comment de ce fait un certain nombre de propriétés fonctionnelles associées à l'organisation de ce cerveau apparaissent spontanément, simplement du fait de l'innéité, en quelque sorte, de ce développement embryonnaire. Par exemple la succion du sein, le réflexe palmaire de préhension, la reconnaissance d'un visage humain, la distinction chez le bébé entre être vivant et objet inanimé... et beaucoup d'autres dispositions innées universelles de comportements liés à cette organisation cérébrale.

La variabilité individuelle permet à ces dispositions innées de présenter des formes de plasticité, de mémoire, de mise en place d'empreintes venant du monde extérieur. Au cours du développement du fStus à l'adulte, et notamment chez le nouveau né, à un stade où se constituent près de 50 % des connexions du cerveau de l'homme adulte, les synapses se forment, certaines en nombre supérieur à ce qu'il sera chez l'adulte. L'interaction avec le monde extérieur va contribuer à la sélection de certaines connexions et à l'élimination de certaines autres.

Suite du résumé de la conférence : Documents Format Pdf - "Les universaux de la pensée" - Jean-Pierre Changeux

Epigénèse et variabilité individuelle

Invariance des représentations de la réalité extérieure

Conscience et organisation universelle de la pensée

Communication sociale, diversité culturelle et intercompréhension

Universalisation des connaissances et universalité des savoirs : la connaissance scientifique

De là l'importance de l'éducation, dans les relations parentales ou au niveau de l'école, c'est-à-dire de cette transmission épigénétique de la diversité des cultures, des langues, des écritures, des systèmes de croyance, mais aussi des connaissances partagées, en particulier lorsqu'elles sont tout à fait élémentaires.

Le problème maintenant est de savoir si tous les signifiés qui se trouvent associés aux signifiants sont acceptés universellement comme correspondant à une représentation du monde qui soit une représentation aussi proche du réel que possible. Y a-t-il des représentations du monde acceptées au niveau de l'ensemble de l'humanité ou pas ?

Il existe bien entendu des systèmes de représentation symboliques, entre autres mythiques, très importants dans les sociétés humaines, jouant un rôle crucial pour l'identité et la survie des groupes. Ces représentations, ces mythes correspondent-ils à la réalité du monde ? Leur fonction de renforcement du lien social est importante, mais cela se fait-il à l'avantage ou au détriment de l'objectivité des connaissances ?

C'est là probablement qu'il faut faire intervenir une évolution extraordinaire, qui a pris place en Grèce : le changement de régime politique et juridique rendant possible un débat public et critique acceptant la multiplicité des écoles de pensée, un débat sur les solutions. Par exemple, quel est le meilleur moyen de traiter la maladie ? Invoquera-t-on les dieux ? Fera-t-on un sacrifice ? Prendra-t-on une poudre magique ? Un antibiotique ou un agent antiviral ? A question posée, débat public : qu'est-ce qui marche le mieux ? Qu'est-ce qui fonctionne ? Qu'est-ce qui est le plus adéquat au réel et qu'est-ce qui est le plus universel ?

A partir de ces représentations sociales, peut se dégager une distinction entre les croyances et les objets de science. La représentation scientifique apparaît alors, avec sa remise en cause permanente, son mode d'exposition publique et sa nécessaire et constante capacité de révision. Par Yves Michaud

Le texte de la conférence : Documents pédagogiques - "Les universaux de la pensée" - Jean-Pierre Changeux

Source Canal-U TV - UTLS : "Les universaux de la pensée" - Jean-Pierre Changeux - Canal-U

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